Les pompiers de Paris et la conquête de l’espace
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En chiffre Le personnel Ce sont 88 sapeurs-pompiers de Paris au total qui assurent les missions de secours sur le CSG. Comprenant 3 officiers, dont un officier supérieur qui est Médecin Commandant, les 2 Capitaines sont le chef de détachement et son adjoint. Ces officiers peuvent compter sur le soutien et les compétences de 25 sous-officiers, dont un major, 3 adjudants-chefs, 10 sergents-chefs et 11 sergents. Ils accompagnent les 60 militaires du rang du détachement dans leurs tâches. Les casernes 4 casernes permettent d’assurer les opérations et interventions. Une se situe à l’entrée du centre spatial. C’est le pôle administratif et le centre technique, endroit où le Cne Thomas Brucker dispose de ses bureaux. L’emplacement de la seconde caserne est à 15 km de la première. Elle est proche du pas de tir de la fusée Ariane 5 et se nomme Centre de Secours Ariane (C.S.A.). Une troisième caserne défend l’Usine de Propergol Guyane (UPG), au cœur de la zone de fabrication des étages accélérateurs à poudres, et porte le nom de centre desecours UPG. La dernière, en fonction et armée depuis un mois à H24, c'est-à-dire 24H/24, a trouvé sa place à côté du futur lanceur de la fusée Russe Soyouz, dont le premier lancement est prévu pour le milieu de l’année prochaine. La nouvelle structure nommée C.S. Soyouz sera inaugurée officiellement le 27 novembre 2009. Le parc automobile Chacune des casernes est équipée d’un VSAV, renforcé au besoin par un VLM armé par le médecin commandant de la brigade. Côté engins pompes, ce sont depuis peu, des Camions Citernes Ruraux (CCR) qui équipent les 4 C.S. Deux gros porteurs équipés de canons et d’émulseurs, dispatchés sur la base, renforcent ce dispositif. Il faut rajouter à cela un bateau pouvant transporter 8 passagers, des engins de réserves, une douzaine de VL, trois MPR, un VL 4X4, 2 CCF et 2 prompts secours. Mais c’est du côté des berces que cela devient encore plus impressionnant ! 4 porteurs sont affectés à la base et permettent le transport de 7 cellules. Il y a 1 berce secours routiers éclairage ventilation, 1 berce avec 4000L d’émulseur, 1 berce PMA climatisée, 1 berce « ange gardien » climatisée avec un sas pour les interventions à caractères chimiques (CMIC), 1 berce obturation dépollution, 1 berce dévidoir mousse avec 2 Km de tuyaux et prochainement arrivera 1 berce motopompe de 240M3/H. D’autres engins étofferont d’ici peu ce déploiement. En effet, 2 VTU sont prévus pour fin 2009- début 2010 et un second bateau équipera le détachement début 2010. |
Les formations nécessaires Chaque composante des effectifs doit être titulaire des formations spécifiques NRBC(Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique) avant de pouvoir être affectée en Guyane. Pour les militaires du rang (MDR) ce sont les formations RAD1 et RCH1 qui sont nécessaires. Les sous-officiers doivent avoir obtenu les cursus RAD2 et RCH2. Quant aux officiers, ils ont obligation d’être titulaires des RAD3 et RCH3. Des stages dédiés pour les personnels détachés sont organisés en fonction des besoins. Tous les MDR sont conducteurs engins pompes et reçoivent des formations spécifiques pour la maintenance des EPI et la vérification des moyens de secours.
Comment ? Avec qui ? Pour qui ? Combien de temps ? La BSPP est composée de 5 groupements. 3 groupements incendies, 1 groupement de formation instruction et 1 groupement des soutiens qui regroupe la logistique et le soutien de la brigade auquel est rattaché le détachement en Guyane. « Ce travail s’articule autour des ressources humaines (notations, mutations, avancements, …) car l’opérationnel relève de l’un des sous-directeurs de la base. Il y a un directeur et 3 sous directeurs sur le CSG. Une sous-direction opération-infrastructures, une sous-direction administrative et une sous-direction chargée de la protection – sauvegarde – environnement - incendie – sûreté – code du travail. C’est cette dernière qui est mon autorité d’emploi sur la base, mais je garde mes rapports hiérarchiques avec la BSPP. » Les contacts avec Paris « se font par téléphone le matin en raison du décalage horaire et également par e-mail. » (4 ou 5 heures de moins qu’en métropole). Le commandement de la BSPP, basé dans la capitale, vient en Guyane « au moins 3 fois par an et y passe une semaine à chaque fois pour faire le point sur les dossiers. » Pour postuler à ce détachement, « les personnels doivent avoir effectué au moins 5 ans de service sur Paris ». Après avoir parfait leurs armes sur le terrain parisien, ils peuvent « assurer des missions de risques technologiques essentiellement. C’est relativement important pour nous d’avoir des anciens. Tous les personnels sont destinés à retourner sur Paris. Il s’agit d’affectation Outre-mer comme dans tous les corps de l’armée de terre dont relève la brigade. Ce sont des affectations de 2 ans, renouvelables 2 fois un an. En général, les personnels restent 3 à 4 ans ».
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