Le C.I.S. Ill et Gersbach inauguré
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Le C.I.S. Ill et Gersbach inauguréÇa y est ! Les sapeurs pompiers du CIS Ill et Gersbach ont inauguré leur nouvelle caserne. Flamboyants et lustrés, les locaux ont accueilli une délégation importante d’élus, de sapeurs pompiers du Haut-Rhin aux côtés desquels se trouvaient des confrères helvètes. Sp-68.com y était aussi. Une page se tourne, une autre s’écrit ! Avec la départementalisation, le SDIS 68 lançait un audit sur l’état des casernes. Cet audit démontrait un vaste travail à accomplir. Avec l’impossibilité d’adapter les locaux existants aux besoins de sapeurs pompiers, la priorité portait sur les réalisations de Burnhaupt-le-Bas, Neuf-Brisach et Waldighoffen. Si les deux premières casernes ont été inaugurées respectivement en novembre 2007 et septembre 2008, le dossier du CIS Ill et Gersbach a souffert de retards et de péripéties. Des soucis qui se sont dissipés dans l’émotion du 12 décembre 2009, date d’inauguration de ce nouvel outil. Garages aux mille délices Successivement aux ordres du Lcl Pascal Moine, chef de groupement Sud du SDIS68, du Cne Philippe Klocker, chef du CIS Ill et Gersbach, et du Ltn Guy Wuenenberger, chef de section de Waldighoffen, les soldats du feu Sundgauviens ont été salués, sous une neige fine et froide, par les différentes autorités venues les passer en revue. Au son de la fanfare de l’arrondissement d‘Altkirch, les garde-à-vous précédaient des repos de courtes durées. Avec fierté et discipline, chacun démontrait l’attachement aux valeurs des sapeurs pompiers. Au terme du protocole, chacun pouvait regagner le doux nid douillet offert par les garages ornés de mille délices.
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![]() La nouvelle caserne du CIS Ill et Gersbach. Photo Mai |
Malgré la neige, des cœurs réchauffés Précédant les discours, la fanfare ne perdait pas l’occasion de démontrer, une nouvelle fois, que malgré le vent, la neige et le froid, ils continueraient à fêter ce grand jour. Puis l’heure des discours sonnait l’appel des valeurs, du dévouement et des compétences. Chacun y allait de son petit mot, de sa petite touche personnelle. Sans s’éterniser, la place était libérée pour les félicitations adressées individuellement aux deux récipiendaires. Le temps d’un bel instant, la caserne était offerte aux très nombreux visiteurs civils et pompiers. Dans les frimas de l’automne, la livraison de la nouvelle caserne a indéniablement réchauffé le cœur de ces sapeurs pompiers résolument valeureux. La vie est un long fleuve tranquille pour peu qu’on sache laisser passer les crues ! MAI
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La vie avant c’était ça : Les exemples des contraintes liées au manque de place étaient nombreux. Tous les engins ne rentraient pas dans l’ancienne caserne donc le VTU était hébergé dans le garage de la com-com Ill et Gersbach. Le CSAT (dispositif permettant l’alerte des personnels) était situé au 2ième étage. Il fallait monter, valider l’acquis de présence, récupérer la feuille de route, redescendre, monter dans les engins et partir. Si le CCFM décalait, il fallait remettre le gyrophare car il ne passait pas sous la porte. Tout comme les rétroviseurs à rabattre à chaque mouvement de l’engin. Pareil pour le FPT. Pour rentrer le VSR, il valait mieux avoir le VSAV dehors. Sans parler des difficultés logistiques pour assurer les formations. Il n’y avait pas de chauffage alors, l’hiver, l’eau gelait sur les véhicules incendie ! Pour le VSAV, il était très laborieux de faire une désinfection. Au niveau des locaux, il n’y avait pas de douches et seulement deux WC. Ce qui servait de caserne était un bâtiment construit en 1948 par EDF. En 1970, les sapeurs pompiers ont hérité de ces locaux. Mais tout cela c’est maintenant du passé ! La nouvelle caserne va dorénavant optimiser un certain nombre de choses ! Une histoire et des chiffres : Si la nouvelle caserne devrait apporter une nouvelle dimension avec un fonctionnement interne et un cheminement étudié aux besoins du centre, il convient de rappeler l’histoire du CIS Ill et Gersbach. Portant le nom des deux rivières passant par ce secteur, le Centre d’Incendie et de secours est situé à Waldighoffen, dans le Haut-Rhin. Crée à l’époque du district du même nom, en 1993, il regroupe 9 communes : Waldighoffen, Grentzingen, Durmenach, Roppentzwiller, Werentzhouse, Steinsoultz, Muespach, Muespach-le-Haut et Ruederbach. La couverture opérationnelle de cette dernière commune étant assurée par le CIS Hirsingue. Si seulement 8 sections sont associées au CIS c’est qu’à l’époque de ce regroupement, la commune de Grentzingen n’avait plus de corps local. Chaque section à un chef et le potentiel total est de 126 personnes dont 48 à Waldighoffen. |
Chronologie d’une construction : 1ère réunion SDIS – CIS – commune : 10.02.2005, choix du terrain de construction Rédaction du programme de l’opération : mars à octobre 2005 Attribution du marché de maîtrise d’œuvre : 1.12.2005 Etudes d’esquisses, d’avant-projet et de projet : janvier 2006 à décembre 2007 Permis de construire accordé le 16.11.2007 Pose de la 1ère pierre : 12.01.2008 Attribution des marchés de travaux : 6.03.2008 Démarrage des travaux : 23.06.2008
Caractéristiques : Bâtiment R+1 de 944 m² de surface utile 5 travées PL 2 travées VL 1 cellule VSAV
Coût total : 1 882 000 € TTC |
Au cœur des femmes et des hommes Vue d’homme du rang Sapeur pompier volontaire depuis 15 ans, le 1ière classe Anne Muller fait aussi parti de la garde au drapeau. Elle confiait « il était temps ! On est content de l’avoir cette nouvelle caserne. Elle est très fonctionnelle même si on ne l’a pas beaucoup découverte pour le moment. La chapelle manque ici ! Nous avions un petit bar en bois. Il y avait de la vie. La chapelle » c’était leur foyer à eux ! Un endroit composé en particulier d’une poutre récupérée lors d’un incendie sur leur secteur. Nostalgique, car « beaucoup de vécu est resté à la chapelle », elle n’oubliait pas de préciser « il nous appartient de faire vivre cette nouvelle caserne. Nul doute qu’avec l’esprit et la cohésion qu’ils affichent, ils sauront surmonter cette perte !
Vue de sous-officier Sapeur pompier volontaire depuis 24 ans, l’adjudant-chef Richard Ruetsch est l’adjoint au chef de centre du CPI Riespach. « Avec un double engagement au CIS Ill et Gersabch », il peut se rendre disponible à tout moment « grâce à la convention signée entre son employeur, la com-com Ill et Gersbach, et le SDIS 68 ». A l’heure de pouvoir profiter de ce nouvel outil, il confiait « on peut être satisfaits ! C’est un très bel outil. Cette caserne demande à être vécue ! Chacun doit y prendre ses marques. » Il rajoutait, à juste titre d’ailleurs, que la cérémonie était « bien belle », mais c’est en mentionnant « la superbe garde au drapeau » qu’il fut encore plus fier. Quant à la perte de « la chapelle », il en regrettera le « côté familial ! »
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(*) SDACR : (source préfecture d’Auvergne) Le Schéma Départemental d'Analyse et de Couverture des Risques est élaboré, sous l'autorité du préfet, par le SDIS. Il dresse l'inventaire des risques de toute nature pour la sécurité des personnes et des biens auxquels doit faire face le SDIS et il détermine les objectifs de couverture de ces risques par le service. Contextes législatif et réglementaire Le SDACR est un instrument de rationalisation de la gestion du SDIS qui est né avec la loi du 22 juillet 1987. Son délai de réalisation de 2 ans est précisé dans la loi du 3 mai 1996, ses champs de compétence et son mode de validation sont indiqués dans le décret N°97-1225 du 26 décembre 1997 |
Vue d’officier Sapeur pompier volontaire depuis « le 01 septembre 1980, après avoir été JSP », Philippe Klocker est devenu capitaine par « arrêté du 04 décembre 2009 ». Un grade qui « personnellement, ne change pas fondamentalement. Je suis toujours là pour faire marcher la boutique, pour faire avancer les choses. » Avec une caserne à « l’image esthétiquement sobre, fonctionnelle, cela donne envie de travailler ! » Il reconnaissait dans la chapelle, « un lieu particulier. Un endroit où nous nous réunissions au retour d’intervention pour faire le point. Les murs sentaient la suie et ça on ne l’a plus. En échange, on a plus de lumière, on a du chauffage et plus de place. » Mais pas le temps de regarder en arrière pour le meneur d’hommes ! « Il faut maintenant répondre au défi de demain. Il va falloir assumer de nouveaux matériels. » Car, même s’il faut attendre le SDACR(*) et le règlement opérationnel qui en découlera, d’ores et déjà, sont annoncés « un second VSAV, dans un premier temps : VSAV réserve du groupement, et une EPA ». De nouveaux engins prévus pour arriver « dans un délai de 6 mois à un an. » |
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